

Karine adore cette sensation de glisse, de communion avec les éléments naturels accompagnée du doux massage de l’eau tiède qui effleure les recoins les plus intimes de son corps dénudé. Cela fait maintenant trente minutes qu’elle enchaine les longueurs d’une quinzaine de mètres dans cette piscine dont l’eau claire semble toujours avoir pris soin de sa santé. Elle ne sacrifierait cet instant matinal pour rien au monde. Elle n’est pas même disposée à le partager. Habituellement elle laisse son esprit accompagner son corps dans ses mouvements, à l’écoute de la nature, du glapissement de l’eau qu’elle repousse en vaguelettes sur les bords ornés de galets. Mais aujourd’hui elle prête moins attention à toutes ces choses dans lesquelles elle puise son énergie, ses pensées vont ailleurs, car elle sait qu’elle va mourir dans deux heures.
Le lieutenant américain Stoïevski est associé à l’enquête de routine. Ce policier, de premier abord étourdi et naïf, obsédé par des détails en apparence sans importance, devient rapidement dérangeant. Malgré la ténacité du lieutenant, l’affaire est sur le point d’être classée. Stoïevski sombre alors dans l’alcool…
Le mot de l'auteur
Dans "Scénario mortel", les méthodes décalées et intuitives du lieutenant Peter Stoïevski sont confrontées à la police scientifique, ont-elles encore leur place ?
Entre le quai des orfèvres et la cité du cinéma, une enquête jalonnée par des personnages atypiques : Oscar, le vieil accessoiriste ; Farid, le jeune beurre éclairagiste au langage des banlieues ; Asma, la femme de ménage au franc parlé déroutant ; Angélique la domestique que Karen s’amuse à rendre jalouse ; le lieutenant Kieffer, et son humour dragueur ; Gaëlle Schrödler , qui dirige le département de police scientifique avec rigidité.
L’écriture d’un livre est toujours un plaisir que l’on souhaite partager avec nos lecteurs. L’écriture de « Scénario mortel » fut un réel moment de détente entre clins d’œil et soupçon de nostalgie pour ces enquêteurs aux méthodes décalées qui se laissent guider par leur instinct !
JFB
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Les premiers avis

Lecture agréable, je conseille
Commenté en France le 9 octobre 2021
On se laisse facilement "embarquer". Le style de lecture que j'adore le soir : pas de stress mais prenant on a toujours envie d'avaler le chapitre suivant. Bien écrit et les amateurs de "crime parfait" vont se régaler. J'avais déjà lu un livre de cet auteur, très différent, il réussit parfaitement à ne pas s'enfermer dans un style. bravo ! Je le conseille.

Lecture sympa, humour subtile, des personnages aux traits de caractère marqués. Confrontation entre un criminel et un policier plein de finesse sans en avoir l'air. Le crime parfait à un détail près...Détente ! Ecriture très agréable à lire. Je recommande pour passer un très bon moment de lecture sans stress.

Extraits "Scénario mortel"
Extrait "Scénario mortel" :
(...) il est immédiatement interrompu par le bras levé en signe de silence. L’homme s’approche alors du corps. Il s’incline sans fléchir les genoux. Il soulève le drap de la main gauche pour découvrir le visage de la victime tout en tenant de sa main droite sa cravate rayée nuancée de bleu sur sa chemise azur au col légèrement retourné. Il relève d’avantage le drap pour observer l’ensemble du corps étendu, puis le rabaisse. Il semble un instant songeur. Il soulève à nouveau le drap comme pour vérifier quelque chose, se masse le front du bout des doigts et se relève pour rejoindre le groupe en marche arrière, tout en levant la tête en direction de la corde. A l’instant où il tourne son regard vers l’escalier dont l’accès est soigneusement interdit, une voix grogne derrière lui.
« Le Ben-Hur qui a livré un véhicule pour un tournage années quatre-vingt, y pourrait pas déplacer son char par hasard ? Notre équipe est bloquée ! »
L’individu un peu fort en jean se tait instantanément en réalisant soudain qu’un drame venait de se produire.
- Lieutenant ! reprit le second policier, je crois que c’est pour vous !
- Quoi donc monsieur Barnier ?
L’homme s’exprime avec un accent américain très reconnaissable bien que faiblement prononcé.
- Le char de Ben-Hur !
L’homme à la veste usée se retourne alors vers l’individu bouche bée qui essaie de voir quelque chose par-dessus le rideau de policiers.
- Vous disiez ?
- Non, excusez-moi ! Je cherche l’équipe qui a fait livrer une Peugeot pour un tournage.
Le lieutenant donne alors les clés à un agent de police avec une recommandation :
- Faites attention, elle est comme neuve !
- Je vois, encore en rodage, rétorque Barnier, derrière le lieutenant.
- Et faites attention au chien, qu’il ne se sauve pas !
- Et s’il refuse de m’ouvrir ? lance amusé le policier en prenant les clés.
- Montrez-vous aimable !